Quinault

Les Quinaults forment une population d'Amérindiens de langue salish originaire de l'ouest de l'État de Washington.
De par leur langue, les Quinaults sont liés aux Quileutes, aux Chinooks et aux Chehalis. Le territoire des Quinaults, largement ouvert sur l’océan Pacifique, s’étendait autour de la péninsule d’Olympia.
Les Quinaults vivaient dans les grandes maisons en bois de cèdre caractéristiques des Indiens du Nord-Ouest. Munis d’embarcations légères, ils pêchaient dans les rivières et dans les lacs et utilisaient de grandes pirogues creusées dans un tronc de cèdre pour la pêche en mer.
En juillet 1775, des Espagnols débarquent sur leurs côtes. Les Quinaults tentent de résister mais les Espagnols parviennent à établir une mission. En 1855, ils signent avec les États-Unis le traité d’Olympia qui leur assure une réserve sur leur territoire. Les Quinaults sont l’une des rares tribus indiennes à avoir conservé ses terres ancestrales.
En 1922, la déforestation des terres quinaults commence, autorisée par le Bureau des Affaires Indiennes, provoquant une érosion dramatique. Dans les années 1950-60, les Quinaults sont victimes de la politique d’élimination des réserves indiennes et leurs terres situées en bordure des plages du Pacifique sont partagées en lots vendus par le gouvernement américain à des propriétaires privés.
En 1969, la Nation quinault est rétablie dans ses droits de pêche et de ramassage des coquillages. Quarante kilomètres de plage et d’eaux côtières leur sont exclusivement réservés malgré des difficultés de cohabitation entre eux et les propriétaires non-indiens installés sur leurs côtes. Tout en exploitant les ressources marines, les Quinaults entreprennent de restituer le milieu naturel dans son état originel. En 1974, ils reprennent le contrôle de leurs forêts. Grâce au financement d’agences gouvernementales pour la protection de la nature et de fonds privés, ils parviennent à restaurer leur patrimoine forestier qu’ils exploitent avec discernement.
Les Quinaults ont le monopole de la commercialisation des produits de la mer récoltés sur leurs côtes : huîtres, palourdes et divers coquillages ou encore, saumon fumé à la manière traditionnelle. Depuis le milieu des années 1970, ils ont développé la pisciculture. À la fin des années 1990, la Nation quinault comptait environ deux mille cinq cents personnes.

Aire culturelle : Côte Nord-Ouest