La gravure

 
 
 
 
 
 
 
Matrice en attente d Matrice en attente d'une gravure Matrice en attente d'une gravure Atelier Lorrain, entre la 2e moitié du XIXe siècle et la 1ière moitié du XXe siècle, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur cette photo  
Matrice pour une agrafe de mante Matrice pour une agrafe de mante Matrice pour une agrafe de mante Matrice destinée à fabriquer une agrafe de mante, acier, gravure en creux, H. 5,5 x L. 9,6 x l. 9,8, 2e moitié du XIXe siècle, atelier Lorrain, inv. 992.15.903, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur cette matrice  

La gravure est la technique de décoration la plus représentée sur les bijoux traditionnels. C'est une technique d'ornementation par enlèvement de matière et transformation de surface. En ce qui concerne le bijou estampé, le travail de gravure ne s'applique pas au bijou lui-même mais à la matrice qui en conserve la forme en creux. Le plus souvent, les bijoux ou leurs matrices sont gravés à la main suivant le procédé de la taille directe.

Pour obtenir des décors de trait ou de surfaces en creux ou en relief, le graveur taille le métal avec différents outils tels que le burin, l'onglet ou l'échoppe, sur la face visible de l'objet. En creusant des sillons plus ou moins profonds, il élabore un motif décoratif et des effets de surface.

Tenus par une main et frappés au marteau, les burins et onglets sont des outils de coupe qui incisent l'acier. Les échoppes, outils également coupants, sont quant à elles conduites à la main. Elles sont aussi en acier mais emmanchées d'un petit pommeau en bois qui vient se caler dans le creux de la paume.

Comme pour la ciselure, la pièce à graver est fixée dans un étau mobile nommé « boulet à vis » et les outils sont choisis en fonction du résultat souhaité et selon le type de gravure plus ou moins profonde à effectuer (la pointe sèche pour les traits légers, et les divers burins comme l'échoppe et la gouge pour les traits ou surfaces).

Crochet de châtelaine Crochet de châtelaine Crochet de châtelaine De type B2 (modèle en cœur évidé), argent moulé et gravé, H. 10,4 cm, poinçons : Minerve, argent 2e titre, départements, à partir de 1838, différent de Niort et poinçon du maître orfèvre : Quantin-Aubineau, Niort, 2e moitié du XIXe siècle, inv. 988.23.2, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur ce crochet  

La gravure à la main appelée aussi « taille directe » est une technique qui permet à l'artisan d'exécuter directement son œuvre à la dimension et dans la matière définitive, sans l'aide de la machine. Le graveur reporte sur un bloc d'acier, une matrice par exemple, le dessin qu'il a créé en l'inversant. Cette technique requiert des aptitudes au dessin et demande une grande maîtrise car une erreur est difficilement rattrapable.

De nombreux crochets de châtelaine sont ornés de motifs gravés, d'inspiration galante et florale. Les boutons de chemises, très souvent décorés de fleuron stylisé, ainsi que certaines agrafes à plaques rondes et bombées sont eux aussi gravés.

La gravure se distingue de la ciselure par l'enlèvement de matière métallique et par le profil du trait gravé, anguleux, dû à la forme du burin ou de l'outil de gravure qui est employé. À la différence de la ciselure, la gravure n'est pas visible à l'envers de la feuille de métal.

Agrafe de mante Agrafe de mante Agrafe de mante Argent gravé, L. 12,8 x H. 5,6 (coques), poinçons : Minerve, argent 2e titre, départements, à partir de 1838, différent de Niort et poinçon du maître orfèvre : Paul Loze, Niort, dernier quart du XIXe siècle, inv. 992.4.17(1et2), Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur cette agrafe