L'émaillage et les pierres d'imitation

 
 
 
 
 
 
 
Barillet émaillé Barillet émaillé Barillet émaillé Détail d’un collier esclavage, or, argent et émaux, long. 51 cm, poinçons : tête d’aigle à droite, Paris, 2e moitié du XIXe siècle, inv. 000.19.1, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur ce collier à barillet   Détail d Détail d'un fermoir « clavier » monté en pendentif Détail d'un fermoir « clavier » monté en pendentif Portrait de Suzanne Varienne, huile sur toile de N. de Bagniolier, 61 x 50 cm, 1831, inv. 002.14.1, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur ce portrait   Le barillet d Le barillet d'un collier, porté en pendentif Le barillet d'un collier, porté en pendentif Photographie d’une femme de Lezay, Coiffe de Lezay (Deux-Sèvres), carte postale, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur cette carte postale  

Le décor émaillé est une application d'émail, coloré ou non, opaque ou translucide, sur un fond métallique d'or, d'argent ou de cuivre.

L'émail est une substance vitreuse composée d'une masse cristalline transparente et de colorants. Avant la cuisson, il est posé sous forme de poudre de verre aux grains plus ou moins gros, dans des alvéoles creusés (l'émail champlevé), dans des cloisons de métal soudées (l'émail cloisonné) à l'aide d'une pointe en métal ou d'une spatule, ou bien sur un fond brillant d'or ou d'argent (émail en basse-taille), préalablement gravé.

L'émail peint est appliqué à la manière d'une peinture, à la plume ou au pinceau, sur un fond de métal ou sur des paillons d'or pour donner plus de transparence et d'éclat.

La technique de l'émaillage est fréquemment mise en œuvre pour la décoration des parures féminines telles que les bagues, les boucles d'oreille et les colliers. Sur ces bijoux, les émaux sont généralement colorés.

Parmi les colliers, éléments très importants de la parure féminine, les chaînes jaserons comportent très souvent un barillet au décor gravé, estampé ou émaillé, porté comme un simple pendentif par les femmes les plus modestes.

Les colliers esclavage possèdent quant à eux, des plaques carrées ou ovales à plusieurs entourages généralement obtenues par estampage puis gravées ou émaillées. Certaines plaques sont ornées de médaillons en émaux peints sur fond de paillons d'or. Les paillons sont des feuilles de métal brillant placées et fixées à la cuisson sous un émail translucide pour obtenir un fond miroitant. Ils ont l'aspect de perles ou de pierreries. Très souvent, les médaillons des esclavages sont rehaussés de pierres d'imitation serties ou enchâssées, qui imitent les pierres naturelles par leur aspect ou leur couleur, mais qui n'en possèdent pas les propriétés physiques. Celles-ci peuvent être enchatonnées d'argent sur des plaques ovales entourées de S disposés en rinceaux dont la forme apparaît à partir des années 1850.

Collier esclavage et deux matrices destinées à fabriquer des plaques de collier esclavage Collier esclavage et deux matrices destinées à fabriquer des plaques de collier esclavage Collier esclavage et deux matrices destinées à fabriquer des plaques de collier esclavage Or, émail, pierres, perles, poinçon tête d'aigle, poinçon de garantie, 2e moitié du XIXe siècle, inv. 992.2.3 (collier) ; acier gravé en creux, 2e moitié du XIXe siècle, inv. 992.15.925 et 992.15.926 (matrices), Niort, musée Bernard d'Agesci. En savoir plus sur la matrice (à gauche) En savoir plus sur le collier En savoir plus sur la matrice (à droite)  

Le fermoir d'un collier esclavage peut être une plaque cadenas elle aussi émaillée, ou ornée de pensées gravées en creux. Les plaques émaillées des colliers sont généralement de fabrication parisienne alors que les fermoirs claviers, formés d'un anneau simple et d'un bâtonnet passant au travers, sont plutôt de fabrication locale. L'assemblage des plaques et des chaînes jaserons se fait chez le bijoutier à la demande du client.

Collier esclavage (émaux peints) Collier esclavage (émaux peints) Collier esclavage (émaux peints) Collier esclavage, or et émaux peints, L. 37,3cm ; plaques 3,1 x 2,6 cm, poinçons : sur le fermoir, Morion, petite garantie or, 7e région, Ouest, lettre D pour le bureau de Saintes, 1819-1838 et sur les plaques, poinçon illisible, poinçon du maître orfèvre : A R dans un losange, Saintes (fermoir) et Paris ? (plaques), 1819-1838, inv. 962.1.2, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur ce collier  
Collier esclavage (émaux et pierres d’imitation) Collier esclavage (émaux et pierres d’imitation) Collier esclavage (émaux et pierres d’imitation) Collier esclavage, or, émaux, argent et pierres d’imitation, L. 34,6cm, poinçons : tête de bélier, petite garantie or, Paris, 1809-1819, poinçon du maître orfèvre : J. B Baron, Paris, entre 1817 et 1819, inv. 958.1.47, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur ce collier  
Détail de main de femme tenant une pensée dans sa main baguée Détail de main de femme tenant une pensée dans sa main baguée Détail de main de femme tenant une pensée dans sa main baguée Anonyme, Portrait de grisette de Niort, pastel, XIXe siècle, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur ce pastel  

À l'instar des éléments des colliers esclavage, certaines bagues sont rehaussées de pierres d'imitation, d'autres présentent des décors émaillés. C'est le cas, par exemple, des bagues dites « à la pensée » dont les têtes ovales ou rectangulaires à pans coupés sont ornées de fleurs rouges, vertes ou bleues émaillées.

Bague à la pensée Bague à la pensée Bague à la pensée Or, émail, diam. 1, 9 cm, XIXe siècle, inv. 000.39.69, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur cette bague  
Bague à la pensée Bague à la pensée Bague à la pensée Or, émail, diam. 1, 85 cm, XIXe siècle, inv. 000.39.70, Niort, musée Bernard d'Agesci. En savoir plus sur cette bague  
Bague à la pensée Bague à la pensée Bague à la pensée Or, émail, diam. 1, 9  cm,  h. 2,1 cm, XIXe siècle, inv. 000.39.71, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur cette bague  

Les bagues jarretières, à la française et à l'anglaise sont des bagues serties de pierres dont le nombre et la forme des chatons varient d'un type à l'autre. Il existe différents types de sertissage. Le serti clos, qui emprisonne la pierre, est généralement privilégié. Il diffère par exemple du « serti griffe » très utilisé aujourd'hui pour mettre en valeur une pierre solitaire.

Fréquente en Poitou, la bague jarretière est un jonc sur lequel sont enchatonnées cinq ou sept pierres disposées en ligne. La bague à la française, en or ou en argent, est rehaussée d'une pierre centrale ovale entourée de pierres plus petites rouges et vertes. La pierre principale dispose parfois d'un paillon ou clinquant qui lui donne plus d'éclat. La bague anglaise possède généralement trois pierres, celle du centre étant ovale ou carrée et de couleur.

Bague jarretière Bague jarretière Bague jarretière Or, améthyste, h. 2,15cm, diam. 2 cm, poinçon tête de bélier, or, petite garantie, poinçon du maître orfèvre mal venu, 1ière moitié du XIXe siècle, inv. 000.39.4, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur cette bague  
Bague à la française Bague à la française Bague à la française Or, pierre serties, h. 2cm, diam. 1,9 cm, poinçon tête de bélier, or, petite garantie, 1ière moitié du XIXe siècle, inv. 000.39.37, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur cette bague  
Bague anglaise Bague anglaise Bague anglaise Argent, pierres serties, h. 2cm, diam. 1,8 cm, poinçon tête de bélier, or, petite garantie, poinçon du maître orfèvre : Plisson Noël, maître orfèvre, poinçon : limaçon, petite garantie, argent, 7ième région Ouest, poinçon : crabe, garantie menus ouvrages argent, départements, 1ière moitié du XIXe siècle, inv. 000.39.15, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur cette bague