L'assemblage par la soudure

 
 
 
 
 
 
Ouvrier effectuant un assemblage Ouvrier effectuant un assemblage Ouvrier effectuant un assemblage Détail de la représentation d’une boutique où plusieurs ouvriers sont occupés à divers ouvrages de bijouterie, gravure d’après l’Encyclopédie…, Diderot et d’Alembert, 1751-1780, vol.7, pl. I, Orfèvre Bijoutier. Fiche de ce document  

Une fois mises en forme, les différentes parties qui composent le bijou sont généralement assemblées à chaud, lors de la soudure.

Souder consiste à faire adhérer deux pièces métalliques par chauffage direct. La soudure permet également la réparation de certains accidents de mise en forme. C'est probablement l'une des opérations les plus difficiles à réaliser. Elle s'effectue sur un petit fourneau à braises ou avec une lampe à souder, qui sera ensuite remplacée par le chalumeau à gaz.

Beaucoup de bijoux régionaux sont constitués de deux parties creuses estampées puis soudées. Les croix Jeannette, les cœurs coulants et certaines croix à cabochons sont des bijoux creux dont les parties sont assemblées.

Ces bijoux sont parfois remplis d'une matière dense telle que la résine, pour éviter l'enfoncement et faciliter le travail de l'orfèvre.

Les bijoux ainsi garnis sont plus lourds, ce qui peut inciter à majorer le poids final de l'or ou de l'argent, à l'instar des bijoux dits « fourrés ».

Photographie d’une Thouarsaise portant une croix Jeannette Photographie d’une Thouarsaise portant une croix Jeannette Photographie d’une Thouarsaise portant une croix Jeannette Photographie d’une Thouarsaise portant une croix Jeannette, Thouars, coiffure et costume thouarsais, carte postale, 2e moitié du XIXe siècle, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur cette carte poscale  

Pour les épingles guimbardes, les broches et les boucles de ceinture, chaussure et chapeau, l'élément d'attache, l'ardillon, est soudé tout comme le sont - au dos des agrafes de mante estampées - les crochets, pattes et anneaux qui permettent la fixation du bijou sur le vêtement.

Boucle à chapeau breton (recto et verso) Boucle à chapeau breton (recto et verso) Boucle à chapeau breton (recto et verso) Boucle à chapeau breton, métal, découpé, ciselé, estampé et doré, h. 9 x l. 3,8, fabriquée par l'atelier d'Henri Fromantin à Niort dans 1ière moitié du XXe siècle, inv. 996.32.3, Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur cette boucle  
Agrafe de manteau (avers et détail du revers) Agrafe de manteau (avers et détail du revers) Agrafe de manteau (avers et détail du revers) Argent découpé et gravé, L. 14.7 x L. 26 (chaîne) x D. 6 (coque), poinçons : Minerve, argent 2e titre, départements et poinçon du maître orfèvre : Paul Loze, Niort, 2e moitié XIXe siècle, inv. 998.39.22 (1et2), Niort, musée Bernard d’Agesci. En savoir plus sur cette agrafe  
Matrice pour élément de crucifix et croix de chapelet avec crucifix soudé Matrice pour élément de crucifix et croix de chapelet avec crucifix soudé Matrice pour élément de crucifix et croix de chapelet avec crucifix soudé 1- À gauche, matrice destinée à fabriquer un élément d’applique représentant un crucifix, acier, gravure en creux, h. 3,3 x D. 3,7, 1ière moitié du XXe siècle, inv. 992.15.664, Niort, musée Bernard d’Agesci.
Cette matrice est destinée à produire un crucifix, qui sera ensuite soudé sur une croix de chapelet.

2- À droite, croix de chapelet, argent, H. 3,7 x l. 2,3, atelier Henri Fromantin, Niort, 1e moitié du XXe siècle, inv. 996.8.877, Niort, musée Bernard d’Agesci.
En savoir plus sur cette matrice En savoir plus sur cette croix
 

Certains décors dits « d'applique », moulés ou estampés, sont soudés sur le bijou. C'est le cas par exemple des crucifix obtenus par estampage à l'aide de matrices, soudés sur les croix, ou, au début du XXe siècle, des hermines, salamandres, fleurs de lys et autres écussons décoratifs estampés puis soudés sur des broches mais aussi sur des coupe-papiers ou des éléments de chaînes de bracelets.

De la même façon, les cordes des lyres, qui ornent les crochets de châtelaine, ne sont pas moulées avec le reste du crochet mais soudées lors du montage.

Crochet de châtelaine à ciseaux, modèle en lyre Crochet de châtelaine à ciseaux, modèle en lyre Crochet de châtelaine à ciseaux, modèle en lyre Type D, argent moulé, gravé, soudé, L. 6,3 ; l. 2,3, pas de poinçons, attribué à Paul Loze, orfèvre, Niort, 2e moitié du XIXe siècle, inv. 985.2.9, Niort, musée Bernard d’Agesci.  En savoir plus sur cette agrafe