Les attributs des saints représentés permettent leur identification, confortée par le titulus, inscrit en rouge à côté de leurs visages, qui donne leur nom.
Bien que cinq des tituli soient effacés, l’identité des trois autres saints en pied, Paul, Philippe et Barthélemy, permet d’établir qu’ils appartenaient à un collège apostolique. Ils sont dotés soit d’un livre, soit d’un rouleau, symboles des Écritures. Seul saint Paul, « prince des apôtres » avec saint Pierre, se distingue par son attribut, l’épée.
L’identité des autres personnages était déterminée par la faveur de ces saints dans l’église à laquelle était destiné le polyptyque, en lien avec des cultes locaux, les patrons d’un ordre religieux ou les commanditaires.
Évêque de Myre en Asie Mineure au IVe siècle, saint Nicolas de Bari est représenté âgé, vêtu de ses habits sacerdotaux. Son culte se popularisa considérablement en Italie après le transfert de ses reliques à Bari, en 1087.
La Légende dorée écrite par Jacques de Voragine au XIIIe siècle, a accru, notamment en Italie du Nord, la faveur de saint Léonard, compagnon de saint Rémi retiré dans un ermitage limousin au VIe siècle. Il a les traits d’un homme assez jeune. Il tient la croix et porte une couronne, symbole de sainteté.