Introduction

Un apôtre nimbé d'une auréole constituée de rinceaux et de poinçons incisés dans le fond d'or

L’art de Paolo se définit entre deux influences primordiales, celle de la peinture byzantine d’une part, et celle de Giotto d’autre part, dont les fresques de la chapelle de l’Arena, à Padoue, exécutées entre 1303 et 1305, ont engagé les peintres du Trecento dans une révolution esthétique capitale. Paolo Veneziano confronte cette recherche d’imitation tridimensionnelle et d’illusionnisme structurel aux subtilités linéaristes et chromatiques de la renaissance de l’époque paléologue, connues notamment par les icônes portatives que les commerçants vénitiens rapportent de Constantinople et des Balkans.
Dans cette inspiration dualiste, Paolo élabore un langage formel et technique propre, reproductible par son atelier d’où sortent de nombreuses œuvres. Si les traces autographes sont parfois difficiles à identifier, le maître exerce néanmoins un contrôle permanent sur les panneaux exécutés, car il demeure responsable de la qualité devant le commanditaire.

Le système d’ornementation des auréoles adopté dans l’atelier de Paolo constitue un des éléments d’identification de sa production : à l’intérieur d’un double trait de contour, incisé dans le fond d’or, est tracé au stylet un réseau de rinceaux ponctués de motifs à trois poinçons.

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