La salle paysanne

Cette salle dite « paysanne » est en fait un chai, élément constitutif classique du parcellaire rochefortais, transformé en 1893 en « salle paysanne » inaugurée le 13 janvier 1894 par une fête du même nom, connue aussi, sous le nom de « fête saintongeaise ».

 

Avec cette salle, Loti s'attache à un exercice qui lui est cher, la reconstitution d'une atmosphère propre à un lieu ou une population non encore marquée par la modernité, ici une Saintonge mythifiée, liée à ses années d'enfance tant à Rochefort que dans les environs.

On possède fort peu de documents sur le lieu tel qu'il se présentait à cette date mais l'exercice semble assez réussi. C'est la reconstitution fidèle d'un intérieur saintongeais traditionnel avec sa grande table, le vaisselier, aujourd'hui dans la cuisine, l'étagère destinée à entreposer divers effets, toujours en place comme le petit potager visible au fond à droite auprès de la porte et des ustensiles de dinanderie accrochés au mur. Le sol est simplement pavé comme il se doit.

La salle a servi ensuite de salle de gymnastique à l'écrivain comme l'atteste une barre d'exercice toujours en place. Finalement, mais on ignore à quelle date, le lieu vidé de son contenu devient une remise.

Devenir de la salle paysanne

En dépit d'une durable utilisation prosaïque, l'endroit conserve des éléments décoratifs intéressants, telles la cheminée et la porte sommées des armoiries de courtoisie de Loti. Il est envisageable de restaurer les lieux en y présentant un visuel de l'état initial.

 
 

Les coiffes portées par les femmes à cette occasion subsistent en partie ; elles pourraient être présentées au centre d'interprétation avec une photographie des faux paysans dans l'espace dévolu aux différentes fêtes données par l'écrivain.