La romanisation partielle des dieux gaulois suite à la conquête

Plutôt que de remplacement des dieux gaulois par des dieux importés de Rome, on préfère parler de syncrétisme entre les religions gauloise et romaine.
Après la conquête des Gaules par Jules César (entre 58 et 51 avant J.C.), la religion reste profondément indigène, en particulier en milieu rural. Ainsi, malgré l'adoption des dieux romains par les peuples celtiques de la Gaule, les anciens dieux gaulois persistent sous l'apparence des nouvelles divinités romaines dont ils partagent une partie des caractéristiques. Il en résulte la naissance, sous un nom romain, d'un dieu hybride investi d'un pouvoir symbolique accru. Cependant, lorsqu'un dieu n'a pas d'équivalent dans le panthéon romain, il arrive qu'il subsiste sous sa forme primitive à l'instar de Mithra et Cybèle. Les Romains assimilent aisément des divinités venues d'autres religions : en effet, plus les hommes ont d'alliés divins, meilleure sera leur protection.
De leur côté, les peuples gaulois acceptent la « romanisation » de leurs dieux car, malgré les changements de noms, ces dieux continuent d'assumer les fonctions qu'ils remplissaient avant la conquête. Ainsi, Mercure devient le dieu principal du nouveau panthéon. Derrière un faible glacis iconographique, on reconnaît en lui la figure des dieux tutélaires des tribus.

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