Lares et Pénates

Parmi les divinités domestiques romaines, présidées par la déesse Vesta, figurent les Lares, les Pénates et les Génies. Les Lares sont certainement d'origine étrusque. Comme les Mânes, ils incarnent l'esprit des ancêtres et sont propres à chaque famille. Ils sont les dieux du foyer protégeant la maison, ses habitants et les terres environnantes. Ils apportent abondance et prospérité. Avant chaque repas, on leur offre une partie de la nourriture pour s'attirer leurs faveurs.
Il existe également des Lares publics exposés dans des niches aux carrefours des villes ou en campagne à la croisée des routes : ce sont les Lares compitales. Rome elle-même avait comme dieux Lares les jumeaux Romulus et Remus. En Gaule, des laraires de carrefour sont avérés à Augustotitum (Limoges, Haute-Vienne), à Condate (Rennes, Ille-et-Vilaine), à Augusta Prætoria Salassorum (Aoste, Isère) ou encore à Vorgium (Carhaix, Finistère).
Les Pénates entrent dans la catégorie des Lares. Ils sont au nombre de deux, formant un couple divin. Choisis librement parmi les dieux, ils ont la fonction de veiller sur le penus de la maison, c'est-à-dire le garde-manger, les réserves et les biens ; l'un s'occupant de la nourriture et l'autre de la boisson.
Les Génies (genii loci), parfois confondus avec les Lares, sont des esprits attachés à un lieu particulier ou à une personne qui est souvent le patriarche.
Le pater familias est chargé du culte domestique dont il est l'officiant. Il accomplit les rites sacrés devant le laraire ou sur l'autel. Les divinités, initialement représentées par des poupées de bois, reçoivent de sa main des offrandes de parfum, de miel, de vin, de fleurs ou de gâteaux, tandis qu'il prononce les prières.
La plupart des laraires inventoriés (comme ceux de Pompéi quand ils n'avaient pas été pillés) portent les figurations peintes des Lares accompagnées du traditionnel Génie du père de famille, et parfois d'autres dieux. Hors de la zone de Pompéi, et à cause des conditions particulières qui entourent sa destruction, les laraires domestiques sont la plupart du temps difficiles à attester en contexte archéologique. En effet, la présence de statuettes sur un site ne suffit pas à établir avec certitude la réalité d'un laraire. Les chapelles domestiques ne laissent souvent aucune trace ou trop peu pour que les chercheurs puissent être catégoriques sur leur existence.

Autel public

Ci dessus : autel gaulois sculpté sur les deux faces.
Il appartenait sans doute à un sanctuaire public.

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