Mercure

« Le dieu que les Gaulois honorent principalement est Mercure. Ils ont de lui un très grand nombre d'effigies, ils le tiennent pour l'inventeur de tous les arts, ils considèrent qu'il est le maître des chemins et des voyages, et qu'il manifeste une très grande efficacité en matière de gains d'argent et de trafics mercantiles » (César, B.G.VI, 17, 1).
Ici César ne s'embarrasse pas d'un souci de précision et utilise un nom (celui de Mercure) issu du panthéon romain pour désigner la multiplicité des attributions propres aux dieux tutélaires des tribus gauloises : les dieux (ou l'ensemble de divinités) connus sous les noms de Teutatès (le dieu de la tribu), Lug, voire Cernunnos, dont l'imagerie va effectivement se conjuguer partiellement avec celle du Mercure romain.
Ainsi, l'un des attributs traditionnels du Mercure romain, la bourse (ou marsupium) symbole de richesse matérielle, associée à d'autres dieux, leur permet d'endosser à leur tour la fonction de pourvoyeurs de fortune.

Page précédente Page suivante