Alienor.org, Conseil des musées présente : Retour sur une exposition
La faïencerie d'art de Parthenay Prosper Jouneau

 

Artiste primé

 
 
 

Le sculpteur Prosper Jouneau obtient en 1869, à dix-sept ans, sa première médaille. Elle lui est offerte par la municipalité de Niort présidée par Alfred Monnet. Une année plus tard, il obtient la médaille de la Ville de Poitiers.

En 1874, lors de son premier envoi au Salon de l’Académie des Beaux-Arts, il présente un buste de Madame D… sa grand-mère portant la coiffe du pays.

Deux années plus tard, il reçoit une Mention honorable pour une sculpture en plâtre représentant une jeune fille à la cruche.

Dès 1878, il se consacre à l’apprentissage d’un nouveau métier, celui de céramiste, et en 1882 est créée la société « Faïences d’Art de Parthenay ». La même année il obtient une médaille de vermeil à Niort lors de l’exposition « Artistique, industrielle, horticole et forestière », place de la Brèche, dans la catégorie « Émaux, vitraux, céramiques ». Il a trente ans.

Au Salon de l’Union Centrale des Arts Décoratifs en 1884 il obtient une médaille d’argent, une récompense de niveau national.

L’année 1885 est marquée pour lui par deux nouveaux succès, un diplôme d’honneur à l’exposition d’Angoulême et une médaille d’or à l’Exposition universelle d’Anvers.

En 1887, il participe au concours régional de l’Exposition industrielle de Poitiers dans la section « Porcelaines et faïences ». Il y reçoit une médaille d’or pour « l’ensemble de son exposition ». La même année c’est la médaille d’Excellence en vermeil de l’Union à Paris.

Buste de Madame Jouneau grand-mère Buste de Madame Jouneau grand-mère
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Buste de Madame Jouneau grand-mère Réalisé en plâtre, peint en rouge brique, ce buste est monté sur piédouche. La sculpture montre une vieille femme au visage ridé, portant une coiffe tuyautée sur le devant et un châle sur les épaules. Cette œuvre a probablement été présentée au Salon des artistes français. La représentation a été attribuée, traditionnellement par la famille, à Claire Favriou, mère de P. Jouneau. Toutefois, le musée possède son portrait, beaucoup plus jeune, vêtue de bleu et daté de 1856 (Cf. chapitre Jouneau, Parthenaisien). Il est donc difficile de penser qu’il s’agit de la même personne et la proposition la plus évidente est que cette femme âgée pourrait être la grand-mère maternelle ou paternelle du jeune Prosper. Musée de Parthenay, n° inv. 2015.0.73 crédit photo : Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel. Christian Rome Fiche de l'objet   "La Source" de P. Jouneau (œuvre non localisée)
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"La Source" de P. Jouneau (œuvre non localisée) Sculpture de jeune fille portant une cruche, en plâtre (d’après photo). Sur cette photographie argentique en noir et blanc figure une statue en plâtre représentant une jeune femme nue portant une cruche ou une amphore sur l’épaule gauche. Les yeux baissés, elle porte les cheveux relevés en chignon. Il s’agit certainement d’un travail préparatoire à la statue en bronze de Prosper Jouneau, La Source.
Transcription des inscriptions – « La source statue de P. Jouneau exposée au salon de 1876 (sic). Je crois avoir entendu dire que cette statue avait été acquise par l’État. Elle est paraît-il au musée du Luxembourg ». Inscrit au dos, à la mine de plomb. Précisions sur la genèse – Cette sculpture est attribuée à Prosper Jouneau. Elle a servi certainement d’œuvre préparatoire au bronze La Source qui fut exposé au musée du Luxembourg et à Quimper (dépôt de l’État), mais fut détruit et fondu pendant la Seconde Guerre mondiale. La localisation actuelle de ce plâtre est inconnue.
Collection du musée de Parthenay, n° d'inv. 2015.0.53
Fiche de l'objet
 

En 1889, Prosper Jouneau est au sommet de sa gloire. À l’Exposition universelle de Paris, il remporte la médaille d’or pour son plafond Renaissance et pour son reliquaire.

Il a trente-sept ans et uniquement sept années de métier de céramiste. La présentation de ce plafond, œuvre majeure de l’artiste, est à retrouver dans le cadre de nos publications, dans une exposition virtuelle qui lui est entièrement dédiée : Le plafond en faïence de Prosper Jouneau

En 1890, son nom est présent dans la liste d’exposants au Salon de la Mothe-Saint-Héray où il reçoit un diplôme d’honneur, avec médaille de vermeil.

En 1891, le Salon parisien de la Société nationale des Beaux-arts expose au Champs de Mars. Les organisateurs décident, pour la première fois et dans un esprit de fraternité entre artistes, d’admettre à côté des « arts majeurs » - la peinture, la sculpture… - les œuvres d’art appliqué. Jouneau y présente un vide-poche mais, va ainsi contre ses engagements pris vis-à-vis de H. Amirault dans le procès qui les oppose.

Enfin, à l’Exposition universelle de 1900, il obtient une médaille d’argent, alors que les œuvres présentées par les élèves de l’École de Parthenay reçoivent la médaille de bronze.

+ sur le plafond en céramique