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Des pièces à la provenance certaine

Le saladier dit « à l'arbre d'amour »

À notre connaissance, une des seules pièces en faïence stannifère marquée « fait à Saintes », est le saladier du musée Dupuy- Mestreau, dit « à l'arbre d'amour ». Ce décor s'inspire d'une gravure apparue fin XVIe siècle, mais surtout très à la mode tout au long du XVIIIe siècle. Il a été reproduit dans plusieurs manufactures, surtout à Nevers. Le saladier saintais est daté du 4 août 1772.

Le motif est le suivant : un débat si vif a séparé les hommes et les femmes qu'une rupture complète a eu lieu. Réfugiés dans les branches d'un arbre, les hommes passent des journées heureuses, hors d'atteinte des exigences des femmes. Les femmes, lassées de cet état de fait, entourent l'arbre, supplient les hommes de descendre et apportent des cadeaux pour les décider à une conciliation. Malheureusement ce saladier d'excellente facture ne nous apporte aucun renseignement sur son origine. Quelle manufacture ? Quel peintre ?

Pot à piment

Ce pot est marqué sur le fond de l'inscription suivante : « pot a piman fait le 9 août 1866 par Boreau ches M. Baron à Saintes. » Là encore, le lieu de réalisation est à coup sûr Saintes.

Le service de Jean Bouquet

Un tailleur de Rioux, Jean Bouquet, lieutenant de la Garde Nationale et capitaine de la Compagnie de l'Espérance de Rioux en Saintonge, se fait faire divers objets montrant sa foi républicaine, dont un service de faïence. « Je demande que mon nom soit immortalisé dans l'histoire, que mon dévouement paraisse sur un tableau qui demeure affiché dans ma chambre et dans mes plats de service… » nous dit Bouquet lors de l'un de ses discours. Ses vœux furent exaucés puisqu'un service en faïence a bien existé. Il se composait de quatre plats et douze assiettes, très probablement réalisés à Saintes, lieu de résidence de Bouquet. Deux de ces plats sont dans des collections publiques.

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Plat Bouquet à la fédération, XVIIIe siècle.
Voir la fiche de l'objet (nouvel onglet)

Le premier plat représente le citoyen Bouquet se rendant à la fédération à Saintes. Le clocher du « Temple de Pierre » c'est-à dire la cathédrale Saint-Pierre, est bien reconnaissable. Notre vaillant révolutionnaire montre à sa compagnie ledit clocher et lui dit : « Nous voilà bientôt arrivés. » Ce plat est conservé au musée d'Orbigny-Bernon à La Rochelle.

Le second plat visible actuellement représente notre tailleur en habit de sans-culotte, taillant des vêtements. Ce plat se trouve au musée Dupuy-Mestreau de Saintes.