L'assiette,
telle que nous la concevons aujourd'hui est une nouveauté de l'époque,
mais son usage reste très limité. En 1536, est passée la première
commande royale ; elle ne se compose que d'une demi-douzaine d'assiettes...
Le chauffoir de table, contenant braises ou eau chaude, se démocratise.
La
fourchette est introduite en France par Catherine de Médicis. A deux
dents, elle se limite au découpage des viandes et à sortir la nourriture
des plats. Elle se complètera, dans la seconde moitié du 17e
siècle, de deux dents supplémentaires et il faudra attendre la fin du
18e siècle pour que son utilisation soit vraiment répandue.
Dans les riches demeures urbaines, la terre cuite se rencontre toujours mais est réduite à un rôle de plus en plus modeste face à la faïence.
Celle-ci
s'est développée dans l'islam et parvient en Espagne au Moyen âge via
les maures pour ensuite gagner l'Italie où elle se répand et acquiert
ses lettres de noblesse. |
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Complément indispensable de la céramique, l'usage du verre se généralise
dans toutes les cours princières.
On trouve d'élégants verres à pieds, des coupes, des gobelets dont le décor,
formé de pastilles moulées ou de filets polychromes, est largement diffusé.
Dans
son organisation, la table de la Renaissance prolonge celle du moyen-âge.
On adopte peu à peu un mobilier fixe, tables à abatants (d'abord rondes
à pieds central, lourdes et ouvragées, elles garderont longtemps une fonction
décorative), fauteuils et tabourets remplacent les bancs.
A la
fin du 16e siècle paraît De civilitate morum puerlum d'Erasme,
un traité sur les bonnes manières à table qui prennent de plus en plus
d'importance face à l'apparat ou le nombre des mets servis. La
notion de civilité, promise à un bel avenir dans les siècles suivant,
apparaît.
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