L'explosion

Le XVIIIème siècle voit le triomphe de ce matériau. Des dessinateurs chevronnés comme Antoine Watteau (1684-1721) ou Fragonard (1732-1806) ont largement exploité toutes les possibilités de sa palette chromatique.

Ils ont aimé la sanguine pour la richesse et l'intensité de sa couleur, pour la finesse de son grain, pour son mœlleux incomparable.

Les artistes l'achetaient chez les marchands de couleurs sous forme de bâtonnets ou en poudre à humidifier à laquelle ils pouvaient rajouter certains pigments.

Le ton chaud de ce matériau, sa ligne relativement large qui donnent l'impression de la chair et du muscle sont parfaits pour définir l'anatomie d'un corps, l'attitude d'un personnage ou l'étude d'un drapé.

Aux XIXème et XXème siècles on assiste à un net recul dans l'emploi de la sanguine même si, pour tous les artistes orientés vers la couleur, elle reste le matériau de prédilection.

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