Garvm, carenvm et moretvm
ou quatre recettes de cuisine romaine faciles à réaliser

Les quatre plats photographiés au musée archéologique de Civaux Les quatre plats photographiés au musée archéologique de Civaux mention légale de la photo  

Les recettes présentées dans les vidéos sont issues du De re coquinaria “L’art culinaire” d’Apicius (ou “pseudo-Apicius” selon une terminologie scientifique récente), célèbre cuisinier romain qui vécut au début de notre ère.

Les quatre recettes sont simples, loin de l’extravagance de certains riches Romains comme Lucullus : pas de langue de flamand rose ni de sabot de dromadaire !

Ces recettes se rapprochent du repas ordinaire du Romain, qui consommait beaucoup de pain, des légumes, du fromage et des plats généralement peu ou pas préparés.

La cuisine romaine du quotidien est une cuisine peu sophistiquée et parfumée. Elle se démarque de notre cuisine actuelle par l’usage fréquent d’herbes aromatiques et du miel qui remplace le sucre : elle associe le sucré et le salé, l’aigre et le doux.

Les recettes proposées ont été testées et suivent au plus près les textes d’Apicius, afin d’être proche des saveurs et des senteurs de la cuisine romaine.

Attention cependant : dans les recettes antiques, les quantités sont rarement précisées et les modes et temps de cuisson sont généralement absents. De fait, il est impossible de connaître la saveur exacte que devait avoir chaque plat.

Il y a donc une large part d’interprétation.

C’est cette cuisine, originale et savoureuse, que nous vous invitons à découvrir et à faire partager à votre entourage.

Les recettes

L'alimentation romaine

La cuisine romaine nous est connue par des textes antiques dont le livre de recettes  d’Apicius, De re coquinaria “L’art culinaire”, les volumes de l’Histoire Naturelle de Pline ou encore des ouvrages d’agronomes antiques et bien évidemment par l’archéologie.

L’archéologie est une des sources majeures pour comprendre l’alimentation à l’époque romaine. Car si les textes antiques sont des sources d’un grand intérêt, ils ne concernent souvent qu’une élite et ne sont pas forcément applicables à l’ensemble du monde romain, avec toutes ses composantes, tant sociales qu’identitaires (Gaulois, Bretons, Germains, Égyptiens, Ibères…).

Depuis plusieurs années, les disciplines scientifiques liées à l’archéologie se développent et nous apportent de nombreux renseignements sur l’alimentation, l’environnement et sur les cultures : la palynologie (étude des pollens), la carpologie (étude des restes de graines et de fruits conservés dans les sédiments archéologiques), l’anthracologie (étude des charbons de bois), l’archéozoologie (étude des restes d’animaux)…