Age Roman : parcours en Charente-Maritime
Sommaire

Introduction

Le département de la Charente-Maritime est constitué de deux provinces de l’Ancien Régime : la partie occidentale de la Saintonge autour de Saintes, et l’Aunis autour de La Rochelle. Au Moyen âge, ces deux provinces sont placées sous l’autorité des comtes de Poitou, ducs d’Aquitaine.

Le développement de l'Aunis s’est fait tardivement grâce à l'exploitation du sel, indispensable à la conservation des aliments et des produits de la pêche. Le duc d'Aquitaine, Guillaume X, a favorisé le développement de la toute jeune cité de La Rochelle en lui accordant, avant 1137, « des libertés et libres coutumes ».

En revanche, la Saintonge est prospère depuis l’Antiquité, l’autorité des évêques de Saintes assurant la cohésion d’un territoire où pouvaient s’affronter de petites seigneuries. L’art roman s’épanouit sur ce territoire au XIIe siècle. Les églises de campagne ont été construites ou adaptées au goût du jour en reprenant les expériences innovantes d’édifices prestigieux comme Saint-Eutrope de Saintes, étape incontournable sur le chemin du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. Un plan simple domine : nef unique, chevet profond à pans coupés, portails sans tympan mais à voussures multiples recevant un généreux décor sculpté.

à Rioux, nous découvrirons un décor luxuriant, à Marignac une frise sculptée hébergeant tout un monde vivant, à Geay un édifice plus sobre aux détails finis avec une grande élégance. Et, pour souligner l’importance des influences artistiques, nous verrons les églises de Chadenac et de Fenioux dont les programmes iconographiques reprennent celui de Saint-Pierre d’Aulnay, dit « de Saintonge » mais en Poitou à l’époque, et l’église de Surgères, en Aunis, qui s’inspire de Notre-Dame de Poitiers (l’Aunis relevait directement des comtes de Poitou). Enfin, en parcourant les édifices de Pons (donjon, hôpital, églises), nous aurons un aperçu de la vie quotidienne au cours de l’âge roman.